Société Mycologique d’Alès
Saproamanita vittadinii
(Moretti) Redhead,Vizzini, Drehmel & Contu (2016)
(Amanite de Vittadini)
Macroscopie
Basidiome constitué d’un chapeau de 4 à 10 cm de diam., convexe à plan-convexe,
entièrement couvert de squames blanches dressées, plates, excédantes à la marge, + ou
– coniques ou pyramidales au sommet.
Les lames, libres, blanches sont assez serrées ; de nombreuses lamelles et lamellules
sont présentes.
Le stipe, cylindrique, mesure de 7 à 13 cm de long et de 1,5 à 2,5 cm de diamètre ; il est
blanc, avec des écailles plates relevées, un peu marqué de brun pâle vers la base, plein.
La chair est blanche dans le chapeau et le stipe.
L’odeur est faible.
La saveur n’a pas été testée.
Il n’y a pas (ou très peu) de restes du voile général sur le chapeau, probablement à
cause des fortes pluies subies pendant les 8 jours précédant la récolte. Volve absente
Anneau épais, membraneux, blanc, placé haut sur le stipe.
Microscopie
Les spores sont hyalines, largement elliptiques, lisses, amyloïdes ; elles mesurent 10,8-
12,7 x 8,0-9,0 µm avec un rapport L/l moyen = 1,3-1,4.
Habitat
Les spécimens poussaient au milieu d’un pré, sur un sol sablo-limono-argileux ayant un
pH acide.
Mode de poussée
Notre récolte était constituée d’un groupe d’une trentaine d’individus qui poussait en
demi-cercle loin de tout arbre.
Récolte
Le 08 novembre 2011 sur la commune de Thoiras, au lieu-dit « La Fiourne » (Coord.
Lamb. II étendue = 723,960 ; 1894,870), altitude 229 m
Exsiccatum : JC 2011.11.08.03
(cliquer sur une photo pour l’agrandir)
Phylum
Basidiomycota
Classe
Agaricomycetes
Ordre
Agaricales
Famille
Amanitaceae
Observations :
Cette espèce ne présente aucune difficulté quant à sa détermination ; elle est entièrement blanche et elle le reste même en vieillissant ; elle pousse souvent en
troupe loin des arbres.
C’est la deuxième fois que je récolte cette espèce. La première récolte date de septembre 1984 sur la commune d’Anduze. Il s’agissait de 2 spécimens qui
poussaient sous conifères (cèdres et pins).
C’est une espèce rare qui toutefois, a déjà été signalé dans le Gard par Kizlik en 1985 dans le Bul. de Liaison des Assoc. Myc. de la Façade Méditerranéenne,
n° 3 p. 36.
3 mycologues méridionaux ont étudié et représenté cette amanite : Marchand dans l’Atlas de la Soc. Myc. de France, Pl CLXXVI de 1970 et Neville &
Poumarat dans Amanitae de 2004, p. 529. Ces trois auteurs signalent la possibilité de confusion avec A. codinae ou A. vittadinii var. codinae qui a les squames
« café au lait à brunes » pour Nev. & Poum. et « brun sombre » pour Marchand.
Fiche : établie le 20 janvier 2012 par Jean Chabrol.