Mycales - Société Mycologique d’Alès (Gard)
Syndrome résinoïdien
Syndrome
Champignons toxiques responsables
Syndrome panthérinien
Amanite panthère (Amanita pantherina)
Syndrome coprinien
Amanite jonquille (Amanita gemmata)
Amanite tue-mouches (Amanita muscaria)
Clitocybe de l’olivier (Omphalotus olearius)
Entolome livide (Entoloma lividum)
Tricholome tigré (Tricholoma pardinum)
Toxicodermie (ou toxidermie) du Shiitaké
Shiitaké ou Lentin du chêne (Lentinula edodes)
Le Shiitaké (Lentinula edodes, lentin du chêne) est le deuxième champignon le plus consommé au monde. Outre les bienfaits connus de ce champignon consommé cuit, il est désormais acquis qu'il peut causer une toxicodermie (ou toxidermie) qui se manifeste par de graves éruptions cutanées liées à un mécanisme immunologique. Cette réaction toxique, due au lentinan contenu dans le champignon, survient en général 24 à 48 heures après la consommation des champignons crus ou insuffisamment cuits, et régresse le plus souvent en 8 à 10 jours. Comme pour tous les autres champignons, nous conseillons fortement, de ne pas les consommer crus. Noterpar ailleurs que ce champignon est inscrit sur l’Arrêté du 5 août 2016 relatif à la suspension de la mise sur le marché des champignons des espèces suivantes : Suillus granulatus, Russula olivacea, Armillaria mellea et Lentinula edodes
Souches de culture du Shiitaké
Intoxication généralement très douloureuse mais le plus souvent sans gravité, qui provoque de violentes douleurs gastro-intestinales. Le risque majeur est alors une rapide déhydratation. Les symptômes apparaissent après 15 minutes à 2 heures après le repas et durent moins de 48 heures. Le début est brutal avec des vomissements importants, douleurs abdominales, diarrhée importante, crampes musculaires collapsus (malaise, baisse de la tension artérielle, sueurs froides). Dans les formes sévères, la déshydratation importante expose à un risque de coma et d’insuffisance rénale. Les conséquences de la déshydratation peuvent être importantes chez l’enfant, la personne âgée et la femme enceinte.
AVERTISSEMENT : D'une manière générale, les champignons doivent être consommés en petites quantités et seulement de temps en temps (ne pas en consommer à plusieurs repas consécutifs). D’autre part, ils doivent être ramassés dans les endroits propres et non pollués, en évitant les bas-côtés des routes, les endroits trop enrichis par des composts, les amoncellements de déchets, etc.), car les champignons sont de véritables « éponges » qui absorbent facilement les produits toxiques et les conservent longtemps.
Les symptômes sont extrêmement variés, mais plusieurs points communs sont présents : accélération du rythme cardiaque, sécheresse des muqueuses, nausées, malaises parfois des hallucinations. C’est une intoxication assez complexe que l’on appelle en général “myco-atropine” et qui peut provoquer, outre les symptômes décrits précédemment, une augmentation du rythme cardiaque ainsi que de l’hypertension et de la vasoconstriction ainsi qu’un assèchement des muqueuses. Tout ou partie de ces symptômes peuvent se révéler très peu de temps après la consommation des champignons. Il faut donc être particulièrement vigilant avec ces champignons qui peuvent entraîner de sérieux problèmes chez des personnes affaiblies comme chez les enfants, même si les cas mortels restent extrêmement rares et sont généralement dûs à des consommations excessives.
Le responsable de cette intoxication est le Coprin noir d'encre, théoriquement comestible, mais fortement déconseillé si on absorbe de l'alcool en même temps, car dans ce cas, des symptômes fort désagréables ne tarderaient pas à apparaître dans les jours qui suivent l’ingestion. En général, une demi-heure après chaque prise d'alcool et dans les 3 à 5 jours qui suivent la consommation du Coprin noir d'encre, survient un malaise avec bouffées de chaleur, maux de tête, érythrose cutanée, transpiration excessive, tachycardie, parfois des vertiges, nausées et vomissements, bourdonnements d'oreilles, état d'anxiété et d'agitation très désagréable, rougissement du visage, augmentation du rythme cardiaque et des diarrhées. Ces effets sont à rapprocher de ceux obtenus avec certains composés utilisés lors des cures anti-alcooliques (effet «Antabuse»). Les symptômes régressent en quelques heures sans qu'un traitement soit généralement nécessaire.
Coprin noir d’encre (Coprinus astramentarius)
Syndrome muscarinien (ou sudorien)
Ce type d’'intoxication est caractérisé par une transpiration abondante spectaculaire (d’où le nom de syndrome sudorien), à tel point que certaines personnes peuvent perdre plusieurs kilos en l'espace d'une seule nuit. Cette sudation extrême s’accompagne en général de diarrhée, et parfois de nausées et de vomissements. La pupille est rétrécie. L’intoxication peut même entraîner des complications cardiaques (ralentissement du rythme du cœur, baisse de la tension artérielle) ainsi que la contraction des muscles lisses (bronches et tube digestif).
Inocybe de Patouillard (Inocybe patouillardii)
Syndrome psilocybien
Il faut noter en tout premier lieu que la législation française interdit strictement la récolte, la détention, et le transport de ces champignons car ils sont inscrits sur la liste des stupéfiants. Les effets de ces champignons sont identiques à ceux des drogues dures, donc avec nombre de modifications sensorielles, des réactions paranoïaques, dépressives ou schizophrènes aiguës avec risque de passage à l'acte. Des réactions psychotiques durables sont même possibles. Le délai d'apparition des symptômes est environ de 30 minutes à 1 heure après la consommation de champignons frais ou séchés, et la durée d'action de 4 heures environ. Les symptômes sont : agitation, mauvaise coordination musculaire, hallucinations visuelles, désorientation, troubles sensoriels, asthénie, renforcement de l’acuité visuelle et auditive, diminution de la concentration et parfois même des crises d’angoisse. Lorsque les quantités sont importantes, des troubles cardiovasculaires, des convulsions et un coma peuvent survenir. Les signes disparaissent progressivement 4 à 12 heures après l'ingestion. Les complications possibles sont : infarctus, anxiété intense et persistante, actes auto agressifs, et nombreux troubles psychiatriques. Une hospitalisation peut être nécessaire en cas de complication. L'innocuité à long terme n’a jamais été démontrée.
Psilocybe semilanceata
Clitocybe blanc (Clitocybe candicans)
Société Mycologique d’Alès
En cas de doute : consulter immédiatement un médecin ou appeler un Centre Anti-poison 9 Centres anti-poison en France http://www.centres-antipoison.net ANGERS - 02 41 48 21 21 - C.H.R.U. 4 rue Larrey 49033 ANGERS CEDEX 01 BORDEAUX - 05 56 96 40 80 - C.H.U. Pellegrin Tripode Place Amélie Raba Léon 33076 BORDEAUX CEDEX LILLE - 0825 812 822 - C.H.R.U. 5 avenue Oscar Lambret 59037 LILLE CEDEX LYON - 04 72 11 69 11 - Bâtiment A 4ème étage 162 avenue Laccassagne 69424 LYON CEDEX 03 MARSEILLE - 04 91 75 25 25 - Hôpital Salvator 249 boulevard Sainte Marguerite 13274 MARSEILLE CEDEX 09 NANCY - 03 83 32 36 36 - Hôpital central 29 avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny 54035 NANCY CEDEX PARIS - 01 40 05 48 48 - Hôpital Fernand Widal 200 rue du Faubourg Saint Denis 75475 PARIS CEDEX 10 STRASBOURG - 03 88 37 37 37 - Hôpitaux universitaires 1 place de l'Hôpital B.P.426 67091 STRASBOURG CEDEX TOULOUSE - 05 61 77 74 47 - Hôpital Purpan place du Docteur Baylac 31059 TOULOUSE CEDEX
Syndrome phalloïdien
Syndrome
Champignons toxiques responsables
Syndrome gyromitrien
Syndrome orellanien
Amanite phalloïde (Amanita phalloides)
Amanite printanière (Amanita verna)
Amanite vireuse (Amanita virosa)
Syndrome paxillien
Gyromitre comestible (Gyromitra esculenta)
Cortinaire couleur de rocou (Cortinarius orellanus)
Paxille enroulé (Paxillus involutus)
Syndrome de rhabdomyolyse
Tricholome equestre Tricholoma auratum
Cette intoxication se déroule le plus souvent en deux phases : entre 8 et 12 heures environ après l'ingestion, la première phase se manifeste par de fortes douleurs abdominales accompagnées de nausées, vomissements et diarrhée. Par le passé, cette première phase pouvait parfois entraîner la mort des sujets. La deuxième phase survient en général un à deux jours après la première, alors que les sujets semblent avoir recouvré la santé, et se traduit par une atteinte hépatique grave, pouvant être mortelle. On notera qu’en 1911 à Valence, onze personnes qui logeaient au même endroit dans une pension de famille ont trouvé la mort après avoir consommé des amanites du même groupe que l'amanite phalloïde. Aucun antidote n'a vraiment démontré une efficacité. Seuls les progrès de la réanimation et la transplantation hépatique ont, d’une façon générale, fait reculer la mortalité.
C’est une intoxication plutôt aléatoire, qui semble ne se déclencher que si les champignons sont insuffisamment cuits, consommés en trop grande quantité ou trop souvent. Même si les les Gyromitres sont parfois vendues dans le commerce, elles ne semblent consommables sans trop de danger qu’après avoir été séchées, longuement cuites et après qu’on ait jeté l’eau de cuisson. Généralement 6 à 48 heures après ingestion, les premiers troubles apparaissent : nausées, vomissements et diarrhée. Fait rare pour les intoxications par les champignons, les sujets intoxiqués ont même de la fièvre. Certains peuvent aussi avoir des convulsions. L'atteinte hépatique qui s'en suit peut être mortelle. De plus, certaines personnes présentant un terrain génétique favorable peuvent voir leurs globules rouges partiellement détruits : cette hémolyse a, dans les cas les plus graves, des conséquences désastreuses. Finalement, la prudence recommande de s’abstenir d’ingérer des Gyromitres ou des Helvelles. Il est à noter que même les Morilles, ingérées trop souvent ou en quantité trop importante peuvent occasionner des crises de foie, sans importance il est vrai, mais il faut rester prudent et raisonnable sur ce point.
Helvella crispa
Helvella lacunosa
*
Les premiers symptômes digestifs apparaissent une dizaine d'heures après l'ingestion de façon similaire aux intoxications causée par l'Amanite phalloïde. En revanche, les symptomes qui sont relatifs à l'insuffisance rénale apparaissent dans un délai beaucoup plus long, soit 2 à 17 jours après la consommation. La personne intoxiquée est alors sujette à une importante et brutale sécheresse de la bouche, puis est atteinte de nausées, de vomissements et de diarrhées aiguës. Les séquelles rénales sont alors souvent extrêmement graves et souvent irréversibles : la fonction rénale est rapidement totalement détruite et la mort, dans les cas extrêmes, survient dans un délai de 2 à 6 mois. De nos jours, les malades qui sont en insuffisance rénale chroniques sont contraints de subir des hémodialyses régulières jusqu'à la fin de leur vie dans l'attente d'une greffe rénale, si par chance cette solution peut aboutir et être réalisée. Il est extrêmement important de noter que d’une façon générale, tous les Cortinaires et surtout ceux de couleur rouge (C. anthracinus, cinnabarinus, phoeniceus, sanguineus, . . .) doivent être considérés comme très suspects et ne pas être consommés. De la même façon, les Cortinaires de couleur rousse, voire jaune ou roussâtre sont à proscrire car ils peuvent peuvent provoquer des accidents similaires.
Le Paxille enroulé, tout comme le tricholome équestre (voir ci-dessous le syndrome de rhabdomyolyse et se reporter à la page traitant du Tricholome équestre dans ce site), est encore donné comme bon comestible dans de nombreux ouvrages de mycologie. La consommation du Paxille enroulé peut pourtant provoquer des accidents hémolytiques sévères et entraîner de graves intoxications qui, dans certains cas, ont déjà eu une issue fatale. Il semble qu'il s'agisse ici plutôt de sensibilisation progressive, débouchant sur des réactions allergiques violentes (destruction des globules rouges). En effet, la plupart des personnes intoxiquées par le paxille enroulé avaient déjà consommé ce champignon sans problème, et même à plusieurs reprises.
Le Tricholome équestre, souvent considéré comme excellent comestible et abondamment récolté, notamment dans le Sud-Ouest de la France où on le nomme parfois “canari” ou bien “bidaou”, a été clairement identifié comme ayant provoqué de nombreuses intoxications dont plusieurs mortelles, que l’on a attribué à la consommation excessive de ce champignon. De un à trois jours après l'ingestion, le consommateur, fatigué, ressent des douleurs musculaires dans les membres inférieurs, parfois des nausées. Les muscles striés sont spécifiquement détruits (muscles de l'appareil locomoteur, du diaphragme et myocarde). Pour plus de détails sur ce syndrome, nous vous recommandons de consulter le chapitre consacré au Bidaou” sur ce site.
Amanite phalloïde - Champignon MORTEL
Amanite phalloïde (Amanita phalloides)
Ne jamais consommer un champignon qui n’a pas été identifié avec une certitude absolue !
Mycales - Société Mycologique d’Alès (Gard)
Syndrome résinoïdien
Syndrome panthérinien
Syndrome coprinien
Toxicodermie (ou toxidermie) du Shiitaké
Shiitaké ou Lentin du chêne (Lentinula edodes)
Le Shiitaké (Lentinula edodes, lentin du chêne) est le deuxième champignon le plus consommé au monde. Outre les bienfaits connus de ce champignon consommé cuit, il est désormais acquis qu'il peut causer une toxicodermie (ou toxidermie) qui se manifeste par de graves éruptions cutanées liées à un mécanisme immunologique. Cette réaction toxique, due au lentinan contenu dans le champignon, survient en général 24 à 48 heures après la consommation des champignons crus ou insuffisamment cuits, et régresse le plus souvent en 8 à 10 jours. Comme pour tous les autres champignons, nous conseillons fortement de ne pas les consommer crus. Noter par ailleurs que ce champignon est inscrit sur l’Arrêté du 5 août 2016 relatif à la suspension de la mise sur le marché des champignons des espèces suivantes : Suillus granulatus, Russula olivacea, Armillaria mellea et Lentinula edodes
Intoxication généralement très douloureuse mais le plus souvent sans gravité, qui provoque de violentes douleurs gastro- intestinales. Le risque majeur est alors une rapide déhydratation. Les symptômes apparaissent après 15 minutes à 2 heures après le repas et durent moins de 48 heures. Le début est brutal avec des vomissements importants, douleurs abdominales, diarrhée importante, crampes musculaires collapsus (malaise, baisse de la tension artérielle, sueurs froides). Dans les formes sévères, la déshydratation importante expose à un risque de coma et d’insuffisance rénale. Les conséquences de la déshydratation peuvent être importantes chez l’enfant, la personne âgée et la femme enceinte.
D'une manière générale, les champignons doivent être consommés en petites quantités et seulement de temps en temps (ne pas en consommer à plusieurs repas consécutifs). D’autre part, ils doivent être ramassés dans les endroits propres et non pollués, en évitant les bas-côtés des routes, les endroits trop enrichis par des composts, les amoncellements de déchets, etc.), car les champignons sont de véritables « éponges » qui absorbent facilement les produits toxiques et les conservent longtemps.
Les symptômes sont extrêmement variés, mais plusieurs points communs sont présents : accélération du rythme cardiaque, sécheresse des muqueuses, nausées, malaises parfois des hallucinations. C’est une intoxication assez complexe que l’on appelle en général “myco-atropine” et qui peut provoquer, outre les symptômes décrits précédemment, une augmentation du rythme cardiaque ainsi que de l’hypertension et de la vasoconstriction ainsi qu’un assèchement des muqueuses. Tout ou partie de ces symptômes peuvent se révéler très peu de temps après la consommation des champignons. Il faut donc être particulièrement vigilant avec ces champignons qui peuvent entraîner de sérieux problèmes chez des personnes affaiblies comme chez les enfants, même si les cas mortels restent extrêmement rares et sont généralement dûs à des consommations excessives.
Le responsable de cette intoxication est le Coprin noir d'encre, théoriquement comestible, mais fortement déconseillé si on absorbe de l'alcool en même temps, car dans ce cas, des symptômes fort désagréables ne tarderaient pas à apparaître dans les jours qui suivent l’ingestion. En général, une demi-heure après chaque prise d'alcool et dans les 3 à 5 jours qui suivent la consommation du Coprin noir d'encre, survient un malaise avec bouffées de chaleur, maux de tête, érythrose cutanée, transpiration excessive, tachycardie, parfois des vertiges, nausées et vomissements, bourdonnements d'oreilles, état d'anxiété et d'agitation très désagréable, rougissement du visage, augmentation du rythme cardiaque et des diarrhées. Ces effets sont à rapprocher de ceux obtenus avec certains composés utilisés lors des cures anti-alcooliques (effet «Antabuse»). Les symptômes régressent en quelques heures sans qu'un traitement soit généralement nécessaire.
Syndrome muscarinien (ou sudorien)
Ce type d’'intoxication est caractérisé par une transpiration abondante spectaculaire (d’où le nom de syndrome sudorien), à tel point que certaines personnes peuvent perdre plusieurs kilos en l'espace d'une seule nuit. Cette sudation extrême s’accompagne en général de diarrhée, et parfois de nausées et de vomissements. La pupille est rétrécie. L’intoxication peut même entraîner des complications cardiaques (ralentissement du rythme du cœur, baisse de la tension artérielle) ainsi que la contraction des muscles lisses (bronches et tube digestif).
Syndrome psilocybien
Il faut noter en tout premier lieu que la législation française interdit strictement la récolte, la détention, et le transport de ces champignons car ils sont inscrits sur la liste des stupéfiants. Les effets de ces champignons sont identiques à ceux des drogues dures, donc avec nombre de modifications sensorielles, des réactions paranoïaques, dépressives ou schizophrènes aiguës avec risque de passage à l'acte. Des réactions psychotiques durables sont même possibles. Le délai d'apparition des symptômes est environ de 30 minutes à 1 heure après la consommation de champignons frais ou séchés, et la durée d'action de 4 heures environ. Les symptômes sont : agitation, mauvaise coordination musculaire, hallucinations visuelles, désorientation, troubles sensoriels, asthénie, renforcement de l’acuité visuelle et auditive, diminution de la concentration et parfois même des crises d’angoisse. Lorsque les quantités sont importantes, des troubles cardiovasculaires, des convulsions et un coma peuvent survenir. Les signes disparaissent progressivement 4 à 12 heures après l'ingestion. Les complications possibles sont : infarctus, anxiété intense et persistante, actes auto agressifs, et nombreux troubles psychiatriques. Une hospitalisation peut être nécessaire en cas de complication. L'innocuité à long terme n’a jamais été démontrée.
En cas de doute : consulter immédiatement un médecin ou appeler un Centre Anti-poison 9 Centres anti-poison en France http://www.centres-antipoison.net ANGERS - 02 41 48 21 21 - C.H.R.U. 4 rue Larrey 49033 ANGERS CEDEX 01 BORDEAUX - 05 56 96 40 80 - C.H.U. Pellegrin Tripode Place Amélie Raba Léon 33076 BORDEAUX CEDEX LILLE - 0825 812 822 - C.H.R.U. 5 avenue Oscar Lambret 59037 LILLE CEDEX LYON - 04 72 11 69 11 - Bâtiment A 4ème étage 162 avenue Laccassagne 69424 LYON CEDEX 03 MARSEILLE - 04 91 75 25 25 - Hôpital Salvator 249 boulevard Sainte Marguerite 13274 MARSEILLE CEDEX 09 NANCY - 03 83 32 36 36 - Hôpital central 29 avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny 54035 NANCY CEDEX PARIS - 01 40 05 48 48 - Hôpital Fernand Widal 200 rue du Faubourg Saint Denis 75475 PARIS CEDEX 10 STRASBOURG - 03 88 37 37 37 - Hôpitaux universitaires 1 place de l'Hôpital B.P.426 67091 STRASBOURG CEDEX TOULOUSE - 05 61 77 74 47 - Hôpital Purpan place du Docteur Baylac 31059 TOULOUSE CEDEX
Syndrome phalloïdien
Syndrome gyromitrien
Syndrome orellanien
Syndrome paxillien
Syndrome de rhabdomyolyse
Cette intoxication se déroule le plus souvent en deux phases : entre 8 et 12 heures environ après l'ingestion, la première phase se manifeste par de fortes douleurs abdominales accompagnées de nausées, vomissements et diarrhée. Par le passé, cette première phase pouvait parfois entraîner la mort des sujets. La deuxième phase survient en général un à deux jours après la première, alors que les sujets semblent avoir recouvré la santé, et se traduit par une atteinte hépatique grave, pouvant être mortelle. On notera qu’en 1911 à Valence, onze personnes qui logeaient au même endroit dans une pension de famille ont trouvé la mort après avoir consommé des amanites du même groupe que l'amanite phalloïde. Aucun antidote n'a vraiment démontré une efficacité. Seuls les progrès de la réanimation et la transplantation hépatique ont, d’une façon générale, fait reculer la mortalité.
C’est une intoxication plutôt aléatoire, qui semble ne se déclencher que si les champignons sont insuffisamment cuits, consommés en trop grande quantité ou trop souvent. Même si les les Gyromitres sont parfois vendues dans le commerce, elles ne semblent consommables sans trop de danger qu’après avoir été séchées, longuement cuites et après qu’on ait jeté l’eau de cuisson. Généralement 6 à 48 heures après ingestion, les premiers troubles apparaissent : nausées, vomissements et diarrhée. Fait rare pour les intoxications par les champignons, les sujets intoxiqués ont même de la fièvre. Certains peuvent aussi avoir des convulsions. L'atteinte hépatique qui s'en suit peut être mortelle. De plus, certaines personnes présentant un terrain génétique favorable peuvent voir leurs globules rouges partiellement détruits : cette hémolyse a, dans les cas les plus graves, des conséquences désastreuses. Finalement, la prudence recommande de s’abstenir d’ingérer des Gyromitres ou des Helvelles. Il est à noter que même les Morilles, ingérées trop souvent ou en quantité trop importante peuvent occasionner des crises de foie, sans importance il est vrai, mais il faut rester prudent et raisonnable sur ce point.
*
Les premiers symptômes digestifs apparaissent une dizaine d'heures après l'ingestion de façon similaire aux intoxications causée par l'Amanite phalloïde. En revanche, les symptomes qui sont relatifs à l'insuffisance rénale apparaissent dans un délai beaucoup plus long, soit 2 à 17 jours après la consommation. La personne intoxiquée est alors sujette à une importante et brutale sécheresse de la bouche, puis est atteinte de nausées, de vomissements et de diarrhées aiguës. Les séquelles rénales sont alors souvent extrêmement graves et souvent irréversibles : la fonction rénale est rapidement totalement détruite et la mort, dans les cas extrêmes, survient dans un délai de 2 à 6 mois. De nos jours, les malades qui sont en insuffisance rénale chroniques sont contraints de subir des hémodialyses régulières jusqu'à la fin de leur vie dans l'attente d'une greffe rénale, si par chance cette solution peut aboutir et être réalisée. Il est extrêmement important de noter que d’une façon générale, tous les Cortinaires et surtout ceux de couleur rouge (C. anthracinus, cinnabarinus, phoeniceus, sanguineus, . . .) doivent être considérés comme très suspects et ne pas être consommés. De la même façon, les Cortinaires de couleur rousse, voire jaune ou roussâtre sont à proscrire car ils peuvent peuvent provoquer des accidents similaires.
Le Paxille enroulé, tout comme le tricholome équestre (voir ci- dessous le syndrome de rhabdomyolyse et se reporter à la page traitant du Tricholome équestre dans ce site), est encore donné comme bon comestible dans de nombreux ouvrages de mycologie. La consommation du Paxille enroulé peut pourtant provoquer des accidents hémolytiques sévères et entraîner de graves intoxications qui, dans certains cas, ont déjà eu une issue fatale. Il semble qu'il s'agisse ici plutôt de sensibilisation progressive, débouchant sur des réactions allergiques violentes (destruction des globules rouges). En effet, la plupart des personnes intoxiquées par le paxille enroulé avaient déjà consommé ce champignon sans problème, et même à plusieurs reprises.
Le Tricholome équestre, souvent considéré comme excellent comestible et abondamment récolté, notamment dans le Sud-Ouest de la France où on le nomme parfois “canari” ou bien “bidaou”, a été clairement identifié comme ayant provoqué de nombreuses intoxications dont plusieurs mortelles, que l’on a attribué à la consommation excessive de ce champignon. De un à trois jours après l'ingestion, le consommateur, fatigué, ressent des douleurs musculaires dans les membres inférieurs, parfois des nausées. Les muscles striés sont spécifiquement détruits (muscles de l'appareil locomoteur, du diaphragme et du myocarde).
Ne jamais consommer un champignon qui n’a pas été identifié avec une certitude absolue !
Souches de culture du Shiitaké
Amanite phalloïde (Amanita phalloides)
Paxille enroulé (Paxillus involutus)
Amanite panthère (Amanita pantherina)
Amanite jonquille (Amanita gemmata)
Coprin noir d’encre (Coprinus atramentarius)
Inocybe de Patouillard (Inocybe patouillardii)
Clitocybe blanc (Clitocybe candicans)
Psilocybe semilanceata
Société Mycologique d’Alès