XIV) Les activités humaines qui ont une influence sur les champignons
Les activités humaines telles que l’industrie, l’agriculture et l’élevage ont une certaine influence sur l’absence ou la présence de champignons.
1)
L’industrie
C’est une activité qui occupe peu de surface au sol.
Dans
beaucoup
de
cas
et
selon
la
nature
de
l’industrie,
il
y
a
concentration
de
certains
produits
sur
de
petites
surfaces
ce
qui
empêche
les
mycéliums de champignons de s’implanter et de se développer.
Il
y
a
l’exemple
des
«
Salins
du
Midi
»
entre
Aigues-Mortes
et
le
Grau
du
Roi,
où
les
concentrations
en
sel
sont
tellement
élevées
que
rares
sont
les mycéliums qui peuvent vivre dans cet environnement hyper salé.
L’usine
chimique
de
Salindres
créée
en
1855,
stocke
sur
son
site
11
millions
de
tonnes
de
déchets
d’origine
chimique
(
source
Wikipédia
).
De
plus,
sur
la
proche
commune
de
Rousson,
existe
un
«
bassin
aux
boues
rouges
»
où
ont
été
stockée
la
quasi-totalité
des
déchets
de
la
fabrication d’alumine de 1855 à 1975. Ce bassin d’environ 150 hectares fait toujours l’objet d’une surveillance et d’un suivi.
L’industrie
minière
a
causé
aussi
beaucoup
de
dégâts
par
l’extraction
de
charbon
«
à
ciel
ouvert
»
au
nord
d’Alès
dans
les
secteurs
de
Mercoirol,
du
Pontil,
de
Portes.
L’exploitation
a
commencé
en
1985-86
et
s’est
terminée
en
2001.
Une
grande
campagne
de
réhabilitation
des
sols
a
eu
lieu
et
en
2013
la
revégétalisation
des
terrains
est
en
voie
d’achèvement.
Des
projets
d’aménagement
touristique
existent
pour
ces
sites.
2)
L’agriculture
Dans le Gard, la surface consacrée à l’agriculture proprement dite est de 164.200 ha soit 28,0 % de la surface totale.
-
Les
terres
arables
(céréales,
oléagineux,
pommes
de
terre,
légumes
frais
et
secs,
prairies
temporaires)
occupent
une
superficie
de
74
000
ha, soit 12,6 % de la surface du département.
Les
terres
arables,
zones
sans
arbres
où
le
sol
est
régulièrement
labouré,
retourné,
(ce
qui
empêche
un
grand
nombre
de
mycéliums
de
s’installer) ne sont guère favorables à l’apparition de champignons.
-
Les
cultures
fruitières
d’abricots,
de
cerises,
de
pêches
et
nectarines,
de
poires,
de
pommes,
de
prunes
occupent
une
superficie
de
15
900 ha, soit 2,7 % de la surface du département.
Les
sols
des
vergers
ne
sont
pas
retournés
comme
ceux
des
terres
arables,
toutefois
les
champignons
n’y
sont
guère
présents,
très
probablement la conséquence des traitements fongiques visant à éradiquer la présence de toutes espèces de « fungi ».
- Les vignes occupent une superficie de 74 300 ha, soit 12,6 % de la surface du département.
Les
sols
des
vignes,
comme
ceux
des
vergers,
sont
peu
travaillés
;
les
traitements
fongiques
y
sont
conséquents
et
les
champignons
sont
rares
dans ce type de culture.
3)
L’élevage
L
es surfaces toujours en herbe (pâturages) occupent une superficie de 65 000 ha, soit 11,1 % de la surface du département.
Les
sols
de
ces
zones
ne
sont
pas
retournés,
ni
labourés
régulièrement
et
un
certain
nombre
d’espèces
de
champignons
s’y
installent
naturellement.
De
plus,
ces
zones
reçoivent
les
excréments
des
animaux
qui
pâturent
et
la
flore
fongique
s’enrichit
d’un
grand
nombre
d’espèces
coprophiles. Les pâturages les plus riches sont ceux qui hébergent les bovins et les équins.
Dans
le
Gard,
on
compte
environ
14.500
têtes
de
bovins
(2009)
et
3.500
chevaux.
Ces
derniers
sont
utilisés
surtout
dans
le
domaine
des
loisirs.
Les
pâturages
des
ovins
et
des
caprins
sont
bien
moins
riches
que
ceux
des
bovins
et
des
équins
en
matières
de
champignons
coprophiles.
Dans
le
Gard,
on
compte
environ
49.000
ovins
+
caprins
(2011).
Un
certain
nombre
de
ces
animaux
quitte
les
plaines
à
la
fin
du
printemps
jusqu’aux premiers froids de fin d’automne pour rejoindre les pâturages de montagne.
La Mycologie dans le département du Gard
Mycales - Société Mycologique d’Alès (Gard)