VII) Le relief
Il a une importance non négligeable dans le processus d’apparition des champignons car il détermine en parties les quantités de
précipitations et les températures. Le relief du Gard recoupe à peu près les cinq zones géologiques définies dans le paragraphe ci-dessus.
Hormis les Causses situées tout à fait à l’ouest, il s’agit de bandes de terrain orientées nord est - sud ouest.
1) A partir de la mer, s’étale la « Plaine littorale » qui va jusqu’au sud d’une ligne Beaucaire – Bellegarde – Saint Gilles – Psalmody.
L’altitude de cette zone se situe au dessous de 10 m sauf une dune de 12 m près du phare de l’Espiguette. A cette « Plaine littorale », on
peut rajouter une partie de la plaine du Rhône (de Beaucaire à Aramon) et une partie de la plaine du Vidourle (de Psalmody jusqu’à
Aimargues).
2) Au nord de la zone précédente, se situent « Les Costières » limitées au nord par la « Faille de Nîmes » que l’on peut matérialiser par une
ligne Roquemaure – Sernhac – Nîmes – Lunel. La partie la plus importante, au sud ouest de la ligne Sernhac – Beaucaire, est comprise
entre 60 et 90 m d’altitude. La formation à l’ouest de Saze se situe entre 130 et 160 m. Près de Lirac et de Pujaut les altitudes sont
comprises entre 110 et 130 m.
3) Au nord de la « Faille de Nîmes » s’étale la garrigue ou plutôt la « Zone des Garrigues » comme je l’ai nommée ci-dessus qui s’étend
jusqu’à la « Faille des Cévennes », représentée par une ligne qui relie Saint-Ambroix, Alès, Durfort, Saint Hyppolyte du Fort et Ganges. Dans
cette succession de plateaux, de plaines et de collines, plusieurs zones peuvent être caractérisées :
- la garrigue du Bagnolais (380 km
2
), plateaux et collines dont l’altitude varie de 80-100 m à 358 m près de la maison forestière de Valbonne ;
- la garrigue de Lussan (528 km
2
), plateau dont l’altitude varie de 200 à 350 m, qui s’élève au mont Bouquet à 629 m ;
- la garrigue du Bassin d’Alès (350 km
2
), plaines et collines dont l’altitude varie de 100 m au sud à 269 m au nord de Barjac ;
- la garrigue de la Gardonnenque (425 km
2
), plaine dont l’altitude varie d’environ 100 m à 242 m près de Baron ;
- la garrigue nîmoise (370 km
2
), ensemble de collines et plateaux dont l’altitude varie de 80-100 m à 213 m près du Mas de Saint Privat sur la
commune de Cabrières ;
- le Bois de Lens (95 km
2
), plateau dont l’altitude varie de 100-120 m à 282 m au Mounier sur la commune de Montagnac ;
- la garrigue de Lédignan (115 km
2
), plaines et collines dont l’altitude varie de 50 m près du Vidourle à 162 m à Coste Longue sur la
commune de Lézan ;
- la garrigue du Montpellierais (305 km
2
), ensemble assez hétérogène de plaines, de plateaux, de collines et de petites montagnes dont
l’altitude varie de 100 m dans la région de Quissac, à 471 m au Puech Camp dans le massif de Coutach, à 402 m à la Montagne Saint Jean
et à 525 m au Mont Haut ;
- la garrigue du Sommièrois (120 km
2
), plaines et collines dont l’altitude varie d’environ 40-50 m à 141 m au Bois de Boulous sur la commune
d’Aspères ;
- la garrigue de la Vaunage (50 km
2
), petit territoire avec plaines et collines dont l’altitude varie de.40-50 m à 211 m près de Sinsans sur la
commune de Calvisson.
Je comprends dans cette « zone des garrigues » la bande de terrains de 5 à 10 km de largeur au nord de la Faille des Cévennes que
certains nomment « premiers contreforts des Cévennes » et d’autres « Cévennes calcaires » (385 km
2
). Quelques sommets dans le secteur
de Bessèges – Courry – Saint Ambroix entre 300 et 514 m au sommet des Valences ; mêmes altitudes dans le secteur Molières sur Cèze –
Le Martinet – Saint Florent sur Auzonnet – Les Mages avec 534 m au Dorquier dans la Forêt du Rouvergue ; Dans le secteur de la Grand
Combe – Le Mas Dieu, altitude 521 m au sommet de Malbuisson sur la commune de Laval Pradel ; dans le secteur d’Alès – Olympie – Saint
Jean Du Gard – Anduze, plusieurs sommet à plus de 600 m, le plus haut étant à 699 m à l’est du Col d’Uglas ; dans le secteur Saint Félix de
Pallières – Monoblet - Saint Hippolyte du Fort – Durfort des sommets à 400-500 m, le plus haut étant Le Biscard à 522 m ; la dernière partie
de cette zone est constitué par « La Montagne de la Fage » avec des sommets à 922 et 931 m.
4) Au nord de la zone précédente se situent « les Cévennes » proprement dites. On peut séparer ces Cévennes, du moins en ce qui
concerne le domaine de la mycologie, en « Cévennes basses » c'est-à-dire situées à une altitude inférieure à 900 m environ, soit à la limite
de la zone du châtaignier et en « Cévennes hautes » zone située au dessus de cette limite. La presque totalité de ces « Cévennes hautes
» se trouve sur la ligne séparant le Gard et la Lozère dans le massif des Monts de la Lozère où le point culminant est à 1506 m près du
Plateau de la Croix de l’Hermite et dans le massif de l’Aigoual au Mont Aigoual à l’altitude de 1565 m.
5) A l’ouest du département se situent « Les Causses ». Dans la partie nord, se trouve le Causse de Lanuéjols-Revens, plateau dont
l’altitude varie de 800 m environ à 1000 m et 1053 m au Mont Redon ; le Causse Bégon, séparé du précédent par la vallée de la rivière « Le
Trévézel », s’étale à une altitude comprise entre 800 m environ et 925 m au Suqual. Dans la partie sud, se trouve le Causse de Campestre,
plateau qui se situe à une altitude variant de 700 m et 911 m au Mont Redon ; le Causse de Blandas, séparé du précédent par la vallée de la
rivière « La Vis », s’étale à une altitude variant de 500-600 m et 955 m au Serre Goutèze.
NB : Beaucoup d’informations figurant dans ce paragraphe proviennent du Site Internet « Centre Ornithologique du Gard » sous le titre « Les
districts biogéographiques »
La Mycologie dans le département du Gard
Mycales - Société Mycologique d’Alès (Gard)